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Résumé: Politique militaire de Poutine

Hannes Adomeit

La réunion de Conseil de sécurité du 11 août 2000 concernant le développement militaire de la Russie jusqu’en 2015 a marqué un tournant, a annoncé une nouvelle ronde dans les efforts de longue haleine en vue d’une réforme militaire et fut un indice pour la transformation de la position publique de Poutine au sujet de l’armée. Les éléments essentiels de la politique de réforme devraient être des réductions de personnel et une autre répartition des dépenses au profit de la recherche, du développement et de l’acquisition de nouvelles armes.

Un contrôle civil de l’armée, une démilitarisation de la vie publique, une garantie du droit à l’objection de conscience, la suppression de la conscription et la création d’une armée de métier devraient contribuer à donner une nouvelle importance aux forces armées dans la société et à rendre le service sous les armes plus attractif.

Le programme de réduction des forces armées et « d’autres troupes » s’avisa toutefois n’être que de simples déclarations d’intention. A la base, les troupes subordonnées au ministère de la Défense devaient être réduites de 30,4% alors que des réductions à hauteur de 6% étaient prévues pour les « autres troupes » (avec un effectif de base d’un million d’hommes) . Ces objectifs furent modifiés en juin 2002 : ces réductions ne doivent plus être réalisées d’ici 2005, mais jusqu’en 2010 et les chiffres absolus ont été corrigés à la hausse. Au total, l’effectif des forces armées, des troupes spéciales et des forces de sécurité ainsi que des employés « civils » dans ces formations militaires, paramilitaires et policières actives s’élève à quatre millions de postes.

Contre toute affirmation contraire, l’armée russe ne peut uniquement s’en sortir qu’avec le maintien de la conscription. L’état-major s’obstine certes dans ces déclarations de 12%, en réalité ce sont plus que 30% d’une classe d’age qui sont appelés sous les drapeaux.. Les vœux de Poutine de passage à une armée de métier d’ici 2010 ne seront pas exaucés. Les problèmes de recrutement résultant de suppression d’avantages et de faibles soldes sont notamment responsables pour cette situation.

La constitution interne des forces armées doit également être considérée de manière critique après les quatre ans de mandat de Poutine. La « démilitarisation de la vie publique » s’avéra être une figure de rhétorique qui ne peut être qu’aussi peu considérée que la loi concernant le service civil en tant que pas vers l’instauration d’une société civile. Ceux qui servent réellement dans les forces armées, représentent une sélection négative de la société. Le commandement politique et militaire devrait accorder plus d’attention aux problèmes du commandement interne.

Des médias indépendants du gouvernement pouvant informer librement sur des dysfonctionnements, un corps de sous-officiers bien formé sur le plan professionnel et une justice militaire intervenant énergiquement contre les violations du droit seraient les conditions nécessaires à une amélioration de la situation.

Depuis le 1er janvier 2004, il existe certes une loi pour le service civil ; ses dispositions les plus importantes prouvent cependant que l’armée en Russie veut continuer à s’attacher la conscription, est décidée à n’autoriser aucun relâchement du service sous les armes et, troisièmement, dispose encore d’une grande influence dans les processus de décision en ce qui concerne les questions de sécurité.

Au bout des quatre ans de mandat du président Poutine, la réforme militaire considérée désormais comme achevée n’a apporté aucun changement de structure notable. Le caractère des forces armées en tant qu’armée de masse qui est orientée sur une grande guerre conventionnelle n’a pas changé. Ni la formation, ni l’équipement ne satisfont aux nouveaux défis. La constitution interne des forces armées et des « autres troupes » ne s’est pas améliorée. Une explication au manque de bonne volonté de la part de Poutine, de s’opposer énergiquement au commandement militaire ne vient certainement pas du fait qu’il craigne ou ne doive craindre une révolte militaire.

Poutine a besoin, malgré tout, de la bonne volonté des forces armées et des troupes spéciales aussi bien pour la poursuite de la guerre en Tchétchénie que pour la mise en place d’une réforme du système militaire. C’est peut-être la raison pour laquelle il ne veut pas « surmener » l’armée avec de nouvelles orientations fondamentales.



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