RĂ©sumĂ©: 50 ans de service de santĂ© dans l’ArmĂ©e fĂ©dĂ©rale de la deuxième RĂ©publique
Harald Harbich
Le Personnel de Santé de l’Armée fédérale de la deuxième République fut recruté au début parmi le Personnel militaire spécialisé ; lors de la mise sur pied de la structure de santé en 1956, on opta pour un modèle, qui prévoyait une gestion autonome du Service de Santé. Il s’agissait de diriger, dans les compagnies : des équipes sanitaires, dans les bataillons : des sections sanitaires et dans les brigades : des compagnies médicales. Le service de santé dut surmonter la première épreuve pendant la crise hongroise de 1956, lorsqu’il s’agit de ravitailler, médicalement parlant, de gros flux de réfugiés. De même, le premier engagement de soldats autrichiens, dans le cadre de l’enrôlement de troupes onusiennes pour la paix au Congo, entre 1960 et 1963, fut un succès pour les troupes sanitaires.
L’année 1962 enregistra un changement dans la structure sanitaire : les brigades perdirent leurs compagnies médicales et se virent attribuer ce que l’on appelle une unité ambulatoire ; les organes de santé des brigades furent transformés en organes de santé de l’Armée et soumis aux commandements militaires de province.
D’autres engagements internationaux suivirent : de 1968 à 1970, un petit contingent de santé fut engagé au Nigeria ; de 1964 à 1973, l’hôpital de campagne autrichien, composé de 54 hommes, enrôlés à Chypre sous mandat de l’ONU, traita plus de 65 000 personnes.
C’est en 1969 que commença l’adaptation de la structure de santé aux menaces qui avaient pris un autre aspect. Apparurent, tout d’abord, des infirmeries fixes, dans lesquelles le médecin de l’unité remplissait ses fonctions avec le Personnel de Santé de la compagnie et du bataillon. Chaque brigade reçut un organe de santé de brigade et une compagnie médicale, cette dernière constituant les Auxiliaires de Santé et formant, en cas de mobilisation, le poste de secours de brigade, ainsi qu’une colonne de transport sanitaire. Un Personnel de Santé plus qualifié fut formé à l’Ecole de Santé. Simultanément, le centre médical spécialisé de l’Armée fut déplacé, en tant qu’hôpital militaire ou institution de santé de l’Armée de Vienne, à Stammersdorf.
Malgré ces succès, on enregistra une lente perte de considération du Service de Santé. En 1993, on assista à l’apparition d’un nouveau " concept de santé pour la paix ", qui ne se concrétisa pas totalement, toutefois, dans la structure de l’organisation. Il fut arrêté, enfin, en l’an 2000, un concept de santé homogène pour la paix et l’intervention de troupes, qui confère à l’Armée fédérale une organisation sanitaire moderne.
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