Bundesheer Bundesheer Hoheitszeichen

Bundesheer auf Twitter

RĂ©sumĂ©: QuĂ©bec ‑ Une nation francophone sûre d‘elle-même au sein du Canada

à mi-chemin entre partenariat fédéral et souveraineté

Martin Pabst

La question québécoise est, depuis 40 ans, un thème récurrent de la politique canadienne. Malgré de nombreuses esquisses, personne n’a réussi jusqu’à présent à négocier une solution, acceptable pour toutes les parties, en ce qui concerne la province francophone ‑ que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la fédération des Etats canadiens. Québec fut, en tant que l’une des quatre provinces à l’origine du Canada, dominée par l’Eglise catholique ; l’orientation politique fut d’ordre conservateur et fut dirigée contre les réformes et les syndicats.

Ce ne fut que dans les années 60, sous le gouvernement libéral de Jean Lesage, que le pouvoir de l’Eglise fut contrecarré et que le pays fut modernisé durant ce qui fut appelé la révolution tranquille, les points cruciaux se situant dans les domaines social, économique et politique. En 1968, le français fut élevé, outre l’anglais, au rang de deuxième langue officielle canadienne. Au cours de cette période, on assista aussi à la fondation des premiers mouvements séparatistes du Québec : le Rassemblement pour l’Indépendance nationale (RIN) et le Front pour la Libération du Québec (FLQ), qui tenta ‑ en vain ‑, par des attaques terroristes, de parvenir à l’indépendance du Québec.

Des tendances nationalistes se sont également implantées dans la structure démocratique, que représente le Parti libéral québécois. En 1967, le Ministre de l’ancien cabinet : René Lévesque, se retira et fonda en 1968 le Parti québécois (PQ). L’orientation à gauche fut typique du nationalisme francophone qu’il représentait au Québec. Deux référendums, visant à une scission d’avec le Canada, en 1980 et 1995 furent perdus, le deuxième de grande justesse.

Le Gouvernement fédéral, sous l’égide du Président Ministre Jean Chrétien (Parti libéral), adopta une autre stratégie : l’aspiration québécoise à la souveraineté ne devait plus être endiguée par le biais de complaisances mais par le biais d’une action plus tranchée du Gouvernement fédéral. Avertissements et menaces non dissimulé(e)s furent adressé(e)s au Québec. Est en fonction au Québec, depuis 2003, un gouvernement libéral, sous l’égide de Jean Charest (dirigeant de 1993 à 1998 du Parti conservateur progressiste canadien). Il cherche aussi à obtenir des droits supplémentaires pour le Québec au cours de négociations constitutionnelles.

Le manque d’un Etat central « répressif » est, sans aucun doute, un point faible des Québécois. Au cours des dernières années, les thèmes économiques ont repoussé la question de la souveraineté au second plan. Si le Québec devait se prononcer pour une séparation du Nord, peuplé de manière clairsemée par des Indiens et des Esquimaux et des corridors à l’Ouest, peuplés majoritairement par des Anglo-Canadiens, un Oui pour l’indépendance par voie référendaire serait presque certain. Mais la perte des réserves énergétiques septentrionales et du potentiel industriel occidental serait fatal pour l’Economie.

Le Québec s’est établi et est perçu internationalement, en dehors de l’issue d’un éventuel référendum supplémentaire sur l’indépendance, comme un pouvoir politique, économique et culturel puissant. La question, qui est de savoir s’il y a lieu d’attendre des initiatives de la part du Gouvernement fédéral conservateur, en fonction depuis janvier 2006 sous l’égide du Premier Ministre Stephen Harper, reste ouverte. En raison des nombreux échecs, enregistrés dans le passé, tous les politiciens canadiens tardent à s’attaquer à ce sujet brûlant qu’est la réforme constitutionnelle.



Ihre Meinung/your opinion/votre opinion: Ihre Meinung/your opinion/votre opinion

Eigentümer und Herausgeber: Bundesministerium für Landesverteidigung | Roßauer Lände 1, 1090 Wien
Impressum | Kontakt | Datenschutz | Barrierefreiheit

Hinweisgeberstelle