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Résumé: Le saut du cavalier

Romedio Graf von Thun-Hohenstein

Au printemps 1944, les forces armées allemandes et leurs alliées se virent confrontées en Yougoslavie à une armée sans cesse croissante de partisans, qui les empêtra, en Dalmatie, au Monténégro et en Albanie, dans des combats défensifs permanents, alors que les allemands réussissaient, d’autre part, en Serbie, en Croatie et en Bosnie, à refouler les unités de Tito au nord et à l’ouest de la Drina. Le 9 mai, le commandement suprême de la Wehrmacht confirma qu’une attaque sur le quartier général de Tito offrait l’opportunité de paralyser l’appareil de commandement et d’administration de Tito.

Le 12 mai, les détails de l’opération projetée, qui reçut le nom de « Saut du cavalier », furent fixée au quartier général du commandement suprême n° 2 de l’armée blindée. A ce sujet, le moment de surprise au début de l’opération fut décisif. Les forces yougoslaves à Drvar n’étaient pas aussi puissantes que ce à quoi on pouvait s’attendre, étant donné le fait que le quartier général de Tito, ainsi que les trois missions militaires alliées, s’y trouvaient. Tito résidait la plupart du temps, de crainte d’attaques aériennes allemandes, dans une grotte, qui se trouvait à l’intérieur de la chaîne de montagnes, qui entoure le site de Drvar de toutes parts.

L’attaque commença le 25 mai 1944 à 06 heures 30 ; le coup principal fut porté par les Allemands contre le centre ville, qui fut défendu avec acharnement par les partisans. Vers 08 heures 45, les Allemands avaient brisé la dernière résistance des partisans et à 09 heures 00, Drvar était complètement tombée entre leurs mains, sans qu’ils ne puissent localiser le quartier général de Tito.

Lorsque la résistance s’avéra acharnée, à midi, il ne fut pas possible non plus de débusquer Tito, son commandement ou les missions militaires alliées, voire de les capturer. Eu égard à cette situation, le chef de l’opération allemande ordonna la retraite des forces du bataillon, encore en état de combattre, en direction du cimetière, pour qu’elles y organisent leur défense. Tito et son commandement le plus rapproché avaient effectivement quitté la grotte par une entrée camouflée, vers 11 heures 15, sans subir de grandes pertes.

Alors que le commandement allemand avait accordé, avec le « saut du cavalier », la dernière possibilité de porter un coup décisif au mouvement des partisans de Tito, les Britanniques avaient immédiatement compris le risque, qui menaçait Tito et réagirent avec deux mesures immédiates. La première fut l’appui aérien direct et massif pour les partisans, qui atteint aussi pour les Allemands une dimension entièrement nouvelle ; la deuxième fut une opération de débarquement contre l’île de Brac avec un puissant contingent de troupes britanniques. Sous l’impulsion britannique, Tito quitta la Yougoslavie en direction de Bari, d’où il fut immédiatement amené à Vis, afin d’y installer son nouveau quartier général.

Les enseignements du « saut du cavalier » sont faciles à tirer : le bataillon de chasseurs parachutistes engagé correspondait bien aux attentes militaires mais fut aussi exposé sans tenir compte des pertes et il fut pratiquement anéanti après sa mise en œuvre. Fut, cependant, décisif le fait que, préalablement lors de la reconnaissance, les Allemands n’avaient pas réussi à trouver le véritable lieu de séjour de Tito. De ce fait, l’objectif principal de l’opération fut un échec. La sous-estimation du potentiel de combat des partisans et la rapidité de leur réaction face au débarquement contribuèrent de manière essentielle au fiasco.



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