RĂ©sumĂ©: Il y a 60 ans: Prochorowka - Aspects de l’opĂ©ration Citadelle
Juillet 1943 dans le secteur du « Heeresgruppe Sud »
Dieter Brand
Il n’existe autour d’aucune autre bataille de la seconde Guerre mondiale plus de mythes et de légendes qu’autour la « bataille de chars de Prochorowka », un petit village situé à 80 km de Koursk et à 50 km de Belgorod, où, le 12 juillet 1943, à l’ apogée de l’opération « Citadelle », 1500 chars ainsi que des canons d’assaut soviétiques et allemands se font face en un combat de rencontre. La bataille est d’ordinaire considérée comme le tournant dans la guerre contre l’Union soviétique et comme « la plus grande bataille de chars » de l’histoire, bataille cependant pour laquelle l’imagination de divers auteurs n’a pas de limite.
Depuis près de dix ans, de nouvelles sources sont accessibles aux chercheurs et elles lui donnent une image intrinsèquement différente. Prochorowka ne peut pas valoir de bataille, c’est plutôt un morceau dans une mosaïque des événements ayant eu lieu sur le front de l’Est entre juillet et août 1943, que l’on pourrait nommer « bataille pour l’arc de Koursk » et qui inclut non seulement l’opération « Citadelle », mais également les opérations de défense et de contre-attaque soviétiques dans un espace de 500 km de largeur et 400 km de profondeur.
Le but de l’attaque allemande était d’encercler les forces ennemies dans la région de Koursk, et de les anéantir, ainsi qu’acheminer des troupes pour couvrir les flancs des triangles d’attaque, et la préparation de la bataille de défense dans les flancs de l’opération d’attaque. Cette dernière n’était qu’un vœu pieux qui faute de forces, n’était pas réalisable. Le coté soviétique voulait parer l’attaque avec une défense progressive pour épuiser l’ennemi, et ensuite passer à la contre-attaque. Les fronts central et Woronech furent ainsi rapidement renforcés en effectif total, et reçurent des moyens antichar et du génie en renfort. Après les premières réussites allemandes, sur le front Woronech, le commandement soviétique a concentré les réserves tactiques acheminées, contre l’axe de progression supposé de l’ennemi dans la région de Prochorowka, où le 2e Corps blindé SS et la 5e Armée de la Garde se heurtèrent le 12 juillet 1943. Afin de soulager les fronts central et Woronech, les Soviétiques lancèrent une contre-attaque près d’Orel, où ils tombèrent sur un secteur de défense moins stable, suite à quoi l’intention générale allemande des opérations fut condamnée à l’échec.
Le débarquement simultané des Alliés en Sicile fût déterminant du côté des Allemand pour l’abandon de l’opération « Citadelle » étant donné que des forces étaient prévues pour celle-ci et auxquelles on devait recourir dans le cas cité. Ainsi, l’offensive allemande était condamnée à l’échec et, à partir du 5 août, les forces épuisées ont dû faire face à la contre-attaque soviétique.
En détail, l’auteur décrit la structure et l’organisation ainsi que l’équipement et l’armement des unités engagées. Les chars de combat « Panther » et « Tiger » qui furent utilisés pour la première fois étaient supérieurs aux chars soviétiques, il y en avait toutefois pas un assez grand nombre. La modernisation des régiments blindés allemands venait juste de commencer. Les atouts allemand reposaient sur le char de combat P IV valorisé, ainsi qu’au niveau du commandement, soit sa mobilité et sa conduite du feu, et résultèrent dans des pertes moins importantes (un cinquième) que du côté adverse.
Le fait que l’avancée allemande eut lieu après la percée de la deuxième ligne de défense en direction de Prochorowka, n’avait uniquement affaire qu’au commandement de combat mobile par le corps et n’ était en aucun cas le « virage à droite » cité dans beaucoup de publication qui aurait mené à une « guerre d’usure ».
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