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RĂ©sumĂ©: Du brillant cortège d‘ouverture à l‘aboutissement sans projet - Hannibal et son Ă©chec stratĂ©gi

Eberhard Birk

La deuxième guerre punique révéla, en ce qui concerne la phase initiale, deux points stratégiques pour l‘ensemble de la gestion de la guerre par Hannibal : l‘Espagne et l‘Italie du Nord. Avec l‘attaque surprise après la traversée des Pyrénées et des Alpes, la plaine du Pô devint pour Hannibal une base de départ, qui laissait ouvertes plusieurs options permettant d‘assurer la suite de la progression de ses troupes. L‘opération fut tout d‘abord un énorme succès. La surprise stratégique, une gestion inhabituelle des opérations par le biais de décisions et de déplacements rapides, ainsi que des succès tactiques, firent de la victoire à la suite d‘une « guerre éclair stratégique » et au cours d‘une période marquée par maints triomphes, une réussite accessible.

Après la victoire primordiale de Cannes, le centre de gravité stratégique du dispositif se déplaça vers l‘Italie du Sud, où il est vrai que quelques villes se libéraient du système romain d‘alliance et où les attentes politico-stratégiques d‘Hannibal ne furent, toutefois, pas comblées. Un siège de Rome fut, certes, envisagé mais rejeté faute de capacités poliorcétiques. La diminution des perspectives politiques et militaires laissa un commandant en chef sans défense à l‘arrière, celui-ci étant obligé de prendre progressivement conscience de ses limites stratégiques, concluant des pactes sans valeur et étant tenu de miser sur un soutien carthaginois et ibérique, ce qui lui fit perdre le « bénéfice de l‘Action » contre ses adversaires romains qui s‘étaient inspirés de ses pratiques.

C‘est ainsi qu‘Hannibal n‘agit plus que sur l‘un des divers théâtres des hostilités et ce, au niveau opérationnel. Le « centre de gravité stratégique » d‘Hannibal devint opérationnel ; il ne se trouvait plus que sur le site du commandant en chef et de son armée en cours d‘effondrement. Ses adversaires romains Fabius et Scipio connurent le succès avec une stratégie d‘usure, qui rappelait les guerres modernes de guérilla et qui aboutit enfin à la défaite d‘Hannibal.

Celui-ci enregistra, en fin de compte, un échec en raison de sa mauvaise appréciation de la situation - la sienne comme celle de ses adversaires. Sa politique en matière de buts de la guerre, à savoir le remplacement du système d‘alliance, dominé par les Romains, par un système, maîtrisé par Carthage, ne fut pas partagé par ses partenaires de l‘alliance ; son pouvoir, en vue d‘une protection durable d‘un système de domination élargie, qui incluait la péninsule italienne, était trop faible. Hannibal entra ainsi dans l‘Histoire comme un remarquable logisticien, tacticien de bataille et meneur d‘hommes, d‘une part, ainsi que comme pitoyable stratège et mauvais politicien, incapable d‘une autocritique ou de la reconnaissance de la personnalité de son adversaire, d‘autre part.



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