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RĂ©sumĂ©: L‘œuvre de la Constituante et le « bouleversement » des affaires militaires françaises de 1789 &a

Markus J. Prutsch

D’une manière tout aussi approfondie que ce que l’ensemble de l’ordre social de l’ancien Régime fut réorganisé à la suite de la Révolution française, les affaires militaires furent aussi soumises à un changement, par le biais duquel l’Armée passa d’un instrument personnel de pouvoir du monarque à une institution nationale. Le rôle essentiel fut joué à cette occasion par l’Assemblée nationale et, en son sein, par le Comité militaire.

Partant de la nécessité d’atténuer le poids de l’Armée en tant que moyen potentiel d’une contre-révolution et d’augmenter son effectivité par le biais de l’élimination d’anomalies existantes, l’Assemblée nationale constituante entreprit, à l’automne 1789, une réforme qui, certes, manqua d’homogénéité et ne suivit aucun plan de travail fixé mais qui permit, en définitive, aux modérés de s’imposer.

Le résultat de la réforme fut une « nationalisation » de l’Armée, dont le contrôle passa du Roi à l’Assemblée nationale. Ce but fut atteint avec le vote de la Constitution de 1791, qui cantonnait largement le Monarque au rôle d’un Commandant en chef formel et lui ôtait la possibilité de disposer librement du bras armé de l’Etat. Avec le passage des compétences décisives à l’Assemblée nationale, la responsabilité de la direction militaire - avec à sa tête le Ministre de la Guerre - n’incombait plus en premier lieu au Roi mais au Corps législatif.

En raison de la crainte, toujours présente, d’une mise en œuvre contre-révolutionnaire éventuelle des forces armées, l’Assemblée chercha à fixer le poids de l’Armée à un faible niveau et à trouver des alternatives au pouvoir militaire. Cet effort résulta dans la formation de la force publique, la Garde nationale devant être considérée comme son épine dorsale. Le processus de la « nationalisation » fit preuve d’un dynamisme particulier en appliquant le principe de l’universalisation du service militaire, qui imposait désormais à tous les citoyens actifs à partir de 18 ans de participer à la Garde - à titre d’exemple pour les obligations militaires générales, qui marquaient les armées de masse d’une empreinte moderne. C’est ainsi que fut initié le passage de l’Armée fixe ancien modèle à une « armée populaire et de masse » et que le « soldat citoyen » prit la relève du « soldat mercenaire ». C’est là que réside aussi la véritable signification de cet acte de réforme militaire de l’Assemblée nationale.



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