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RĂ©sumĂ©: L’Europe en mutation - La sĂ©curitĂ© en mutation

La dimension de la politique de sécurité dans le contexte de l´élargissement à l´Est de l´UE

Erhard Busek

L’auteur est parfaitement conscient du fait que l’élargissement de l’UE à l’Est constitue une nécessité absolue et, en même temps, engendre l’apparition d’un défi de politique de sécurité de premier ordre.

L’Europe est pour cela condamnée à réussir. En effet, si l’élargissement échoue, le Vieux Continent pourrait être menacé d’instabilité et de la perte de sa capacité d’action.

Contrairement au dernier élargissement, il est nécessaire, lors des nouvelles discussions, de se poser la question sur l’objectif final, soit la finalité politique de l’Europe et de s’interroger sur l’évolution de la notion de sécurité.

A cet effet, l’exemple de l’Europe du sudest montre que les lignes d’affrontement ne passent plus le long des frontières des états mais que des conflits parfois centenaires, qui étaient tenus « au secret » en raison de constellations politiques particulières se raniment.

Les chances de la révolution de 1989 n’ont pu être exploitées que partiellement ; les démocraties occidentales n’avaient pas de réponses au démantèlement du bloc soviétique et au déclin du communisme et aucun acte n’ont suivi aux grandes annonces de toutes sortes du plan Marshall. Il est cependant incontesté qu’un plus grand nombre de personnes que jamais ont obtenu la chance d’accéder à la démocratie et aux droits de l’Homme lors de la décennie qui a suivi la « révolution de velours ».

Dans le domaine de la sécurité, l’ONU, l’OSCE, l’OTAN, l’UEO, le Conseil de l’Europe et quelques autres institutions rivalisent ; au bout du compte, il en ressort cependant que l’Europe n’est pas capable d’agir sans les USA. Bien que les candidats à l’adhésion à l’UE portent un grand intérêt à la sécurité militaire, on ne peut s’attendre à ce que les processus de décision dans une UE élargie ne deviennent plus simples. Les relations internes de l’UE nécessitent une rigueur conséquente afin d’améliorer la capacité d’action et d’accroître l’influence extérieure. Ce n’est qu’à cette condition que l’Union pourra faire face à la critique largement répandue, celle d’être « un bailleur mondial » et non pas « un joueur mondial ».

Le fait de savoir si l’élargissement aura lieu comme prévu en 2004 ou - en raison des débats internes de l’UE sur la constitutionnalité - devra être repoussé est sans importance étant donné que les négociations avec les pays candidats ont dépassé depuis longtemps le point de non retour. Il est relativement certain que la Roumanie ainsi que la Bulgarie ne comptent pas parmi les discussions d’élargissement de l’UE, aussi estce la raison pour laquelle il faudrait tenir compte de ces deux pays lors des prochaines discussions d’élargissement de l’OTAN afin d’éviter un trop gros éloignement de ceuxci.

Le fait de ne regarder l’élargissement de l’UE seulement du point de vue de la praticabilité économique constitue une limitation inadmissible. Il est plus important de tenir compte des paramètres politiques et sécuritaires suivants : en ce qui concerne la Hongrie, une coopération dépassant les frontières, également dans le domaine militaire, devrait aider à venir à bout des problèmes des minorités hongroises résultant du traité de Trianon, problèmes qui se raniment ces derniers temps. Il faudrait considérer la Slovaquie du point de vue de son importance stratégique et la Pologne en raison de sa coopération avec les voisins orientaux. L’adhésion de la République tchèque souffre du manque de travail sur son passé et de la question de sécurité nucléaire alors que les ambitions slovènes, elles, ne sont vues que positivement.

Les états baltes sont également servis au niveau de la politique de sécurité par une adhésion à l’UE, et les régions voisines ne peuvent qu’en profiter, alors que les ambitions de rapprochement avec l’UE de l’enclave russe de Kaliningrad ne sont considérés par Bruxelles qu’avec des sentiments mitigés.

En comparaison, Chypre et Malte ne posent que des problème de moindre importance, même si à Malte le nombre de partisans et d’adversaires de l’UE est équilibré et que les demandes d’adhésion et de retrait se succèdent. Chypre représente, elle, sans doute un problème actuel de sécurité, malgré le rapprochement récent entre les deux ethnies.

L’aspect de sécurité ne doit pas être vu de manière unidimensionnelle comme par exemple sous l’impression des attentats terroristes du 11 septembre, mais il doit plutôt tenir compte des paramètres politique, militaire, policier, économique et social afin que l’admission de nouveaux pays dans l’UE engendre une convergence des efforts dans les divers domaines de la vie qui étaient et sont la base de l’intégration européenne soit la stabilité et la providence ainsi que le développement de la démocratie et des droits de l’Homme



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