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Résumé: Le Programme de missiles nord-coréen

Entretiens entre Washington et Pyongyang portant sur son abandon

Sebastian Harnisch

Depuis le milieu des années 90, les USA s’efforcent activement de stopper le programme nordcoréen d’armement nucléaire et de systèmes de lancement par le biais de négociations bilatérales.

Les soidisant «Accords de Genève» de 1994 ont certes gelé le programme d’armes nucléaires, mais n’abordèrent pas la question de la production et de l’exportation des systèmes de lanceurs balistiques.

Bien qu’une équipe de négociateurs du gouvernement Clinton fit en 2000 d’énormes progrès dans ce domaine, elle ne put finalement pas parvenir à un accord.

Pjöngjang vit dans les négociations, l’occasion d’interrompre l’isolation internationale dans laquelle le pays était plongé et insista pour que soient effectuées des visites au plus haut niveau de la diplomatie. Dans ce cadre, le numéro deux de la hiérarchie militaire nordcoréenne se rendit donc à Washington et Pjöngjang reçut le ministre des Affaires étrangères américain, Madeleine Albright.

Une visite en Corée du Nord du Président américain sortant, Bill Clinton, fut même prévue. Avec le changement de gouvernement à Washington, la politique américaine vis à vis de la Corée du Nord changea complètement. Le Président Bush ne se sentit pas lié par les résultats des négociations de son prédécesseur et prit un ton nettement plus agressif envers Pjöngjang.

Ainsi, dans le détail, les USA réclamèrent une meilleure réalisation de la Convention cadre de Genève, avant tout l’accès d’inspecteurs à tous les sites nucléaires nordcoréens, une limitation vérifiable du programme de missiles nordcoréen et une fin des exportations de missiles par Pjöngjang.

Suite aux attentats terroristes du 11 septembre, le gouvernement américain a mis la Corée du Nord publiquement en garde afin que celleci n’utilise pas la crise pour engager des actions militaires contre la Corée du Sud et, un mois plus tard, le Président américain classait le Nord dans un «axe des méchants» qui laisse mourir de faim sa population mais parallèlement à cela, menace le monde avec les plus dangereuses armes de destruction massive.

Au mois de mars de cette année, on apprit en outre par une indiscrétion que les USA avaient classé la Corée du Nord comme étant un des sept pays qui devaient compter avec l’emploi de l’arme nucléaire américaine.

En 2001, les chances que la Corée du Nord stoppe son programme de missiles ont, au total, plutôt baissées. Washington ne veut en aucun cas renoncer à ses exigences d’inspections sur place afin de contrôler la fin de la production et la destruction des systèmes existants. Pöngjang, lui, ne semble pas prêt à passer des accords bilatéraux concernant les systèmes de lancement.

Il est peu secourable qu’au sein du gouvernement Bush, avec le viceprésident M. Cheney et le Ministre de la Défense M. Rumsfeld, des personnes aient l’oreille du Président, qui refusent tout accord avec la Corée du Nord. L’influence de ces hommes intransigeants ne peut être que partiellement compensée par les spécialistes régionaux plus modérés du Département d’Etat.

Il est à craindre que la Corée du Nord puisse, à travers une crise provoquée, chercher à échapper à sa marginalisation par les USA.



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