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Résumé: La mise sur pied de la B-Gendarmerie

L´année 1952 - une réflexion sur les conditions- cadres politicostratégiques et la naissance de la force militaire dans la Deuxième République

Walter Blasi/Wolfgang Etschmann

L’orientation prooccidentale de la Deuxième République est devenue évidente pour la première fois en 1948 avec l’acceptation du plan Marshall, plan qui avait pour objectif de renforcer les états européens afin de les immuniser contre l’influence soviétocommuniste.

La prise de pouvoir des communistes à Budapest et à Prague ainsi que la menace communiste présupposée à l’intérieur, qui se manifesta par une grève générale contre le 4e accord sur les salaires et sur les prix, amenèrent le gouvernement autrichien à devenir un «allié secret» des puissances d’occupation occidentales.Aussi assistaton entre 1950 et 1953 à une orientation occidentale significative dans la politique extérieure et la politique de sécurité autrichiennes.

La prise de pouvoir par les communistes à Prague fut le déclencheur pour la reprise secrète du réarmement de l’Autriche, réarmement effectué en premier lieu par les USA. Pour le commandant en chef et hautcommissaire américain en Autriche, le Général Keyes, il était important de ne pas laisser naître un vide militaire, qui en cas de signature de traité aurait pu être utilisé à des fins de putsch par les communistes.

Il s’employa donc à faire massivement pression sur le Pentagone et le gouvernement autrichien afin de mettre sur pied des unités spéciales de la gendarmerie. En hiver 1950/51, on procéda donc à la mise sur pied, dans chaque zone occidentale, d’un bataillon d’alerte avec un effectif de 500 hommes. Ces bataillons d’alerte formèrent le noyau dur pour la «gendarmerie spéciale» connue plus tard sous le nom de «gendarmerie B» en tant que prédécesseurs de L’Armée fédérale.

A côté de cela, il y avait aussi l’enregistrement du potentiel de défense militaire autrichien appelé «conscription» ainsi que les travaux préliminaires pour la formation d’une armée autrichienne.

Le 1.8.52, les formations spéciales devinrent «écoles de gendarmerie» et, en même temps, les premiers officiers d’armée commencèrent leur service. Etant donné que, le 10.12.45, le Conseil des alliés avait interdit à l’Autriche toute activité militaire, toutes les activités de la Gendarmerie B eurent lieu sous de grandes mesures de précaution. Au cours du temps, le soutien par les USA devint plus explicite, la tolérance par les autres alliés occidentaux plus évidente et la méfiance des Soviétiques plus grande.

La partie autrichienne, elle, déniait sans cesse le caractère militaire des écoles militaires. La formation dispensée dans ces écoles était limitée en raison d’insuffisances infrastructurelles, de manque de personnel et de restrictions budgétaires, et ce bien que Washington eût intégré l’Autriche déjà depuis 1948 dans le «programme d’assistance militaire». Sous couvert de ce programme secret d’assistance, les livraisons d’armement et les subventions financières au programme autrichien de remilitarisation commencèrent et durèrent jusqu’en octobre 1955.

Lorsque que le Traité d’Etat signala en 1955 la fin de l’occupation du pays par les alliés, il y eut des voix qui souhaitaient que l’on laisse la Gendarmerie B à la place de l’Armée fédérale, voire de conserver ces forces de maintien de l’ordre et de mettre sur pied l’Armée fédérale indépendamment de celleci - une réflexion qui devait échouer en raison de difficultés matérielles et de personnel.

La Chancellerie fédérale chargée des affaires militaires créa le 15.7.1955 le «Amt für Landesverteidigung» (Direction pour la Défense du pays) en tant que «Sektion VI» au sein de la Chancellerie fédérale. A peine une semaine plus tard, les écoles de gendarmerie, rebaptisées «bataillons provisoire de protection des frontières», lui furent subordonnées.

Ainsi, la Gendarmerie B fut absorbée par l’Armée fédérale de la Deuxième République.



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