Bundesheer Bundesheer Hoheitszeichen

Bundesheer auf Twitter

RĂ©sumĂ©: Options europĂ©ennes de l’intervention pour la sĂ©curitĂ© internationale -

La réaction de la PESD face à la crise avant la protection

Lothar Rühl

Les interventions pour maîtriser les crises et mettre fin aux conflits sont, depuis une décennie, une préoccupation constante de la politique mondiale ; la « préemption » est venue s’ajouter, après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, en tant qu’obstacle d’alerte et d’anticipation contre les agressions de type attaque imprévue.

Les Etats de l’UE sont confrontés, au plus tard depuis 1993, au problème d’intervention / de contre-prolifération ; les trois guerres des Balkans ont dépassé depuis le cadre de l’Europe militairement mais aussi politiquement et confirmé que sans les E.-U., la sécurité même aux portes de l’UE ne pouvait être préservée ou restaurée en cas de crise.

L’Europe de l’UE n’a ni la portée stratégique, ni les forces d’intervention militaires pour un rayon d’action de la maîtrise de la crise, étendu au-delà des Balkans et par là même pas les moyens de couvrir ses ambitions politiques.

Trois options s’offrent à l’Europe dans ces conditions préalables : 1. elle peut limiter ses objectifs politiques à l’Europe elle-même avec la Mer Egée grecque et Chypre en tant que frontière extérieure militaire de l’UE dans la Mer méditerranée orientale ; 2. elle peut faire avancer un armement au sein de l’UE et de l’OTAN par le biais de l’optimisation des dépenses d’armement et des structures militaires, avec une programmation commune de l’armement et des forces armées dans le cadre de la PESD, ce qui serait en effet parfaitement réaliste au niveau du plan mais exigerait un soutien politique et financier continu; 3. elle peut axer l’ensemble de ses efforts et de ses forces sur une coopération la plus étroite possible OTAN - UE, avec une priorité pour les engagements de l’OTAN et une part importante sur des structures de commandement et de forces armées militaires communes terrestres, maritimes et aériennes, avec de fortes quotes-parts américaines, sous l’autorité politique du Conseil nord-atlantique, suivant les modèles retenus, ce qui économiserait des forces et des moyens, soulagerait les rapports de l’UE avec l’OTAN et les E.-U. et simplifierait les relations avec la Turquie, la Norvège et, en dehors de l’alliance, aussi avec l’Ukraine et la Russie, pour leur coopération.

La loi fondamentale de l’intervention est l’escalade. Dans le cas du conflit avec la Bosnie, la question de l’intervention ne se posa pas pour l’Europe, ne serait-ce que parce qu’il manquait une capacité européenne d’escalade.

La raison / pensée finale en Europe, marquée par le conflit Est-Ouest avec la grande puissance nucléaire qu’est l’Union soviétique, fut définie par la stratégie de la dissuasion nucléaire et fut, dans cette mesure, juste mais ne fut pas transférable à des conflits comme ceux qui sévirent dans la Yougoslavie en déclin et s’avéra une faute de raisonnement, qui fut commise par crainte de conflits. La politique européenne contribua, ce faisant, considérablement à cette guerre, aux massacres et aux expulsions, qui y furent commis.

L’escalade extérieure requiert, en tant que méthode d’ingérence, une intervention rapide et durable. Ce n’est qu’ainsi que l’intervention peut être concentrée sur des objectifs stratégiques essentiels et accessibles, limitée en même temps sur le plan territorial et sur un niveau acceptable d’engagement militaire, quant à son ampleur et à son intensité.

La condition préalable en est des objectifs politiques clairs, des missions militaires sans ambiguïté avec des objectifs opérationnels accessibles, l’unité entre mission, responsabilité militaire et commandement ; enfin, aucune autre intervention politique dans les événements militaires, vaut de manière intemporelle et en tous lieux pour l’engagement de forces armées, quel que soit le but politique poursuivi.

C’est pourquoi même l’UE doit impérativement respecter ces quatre principes lors de la transposition de la PESD dans la conduite militaire des crises.

En ce qui concerne les opérations de l’UE, une prépondérance de l’escalade ne sera accessible dans un avenir prévisible qu’avec l’aide de l’OTAN, lorsqu’il s’agira de conflits avec engagement de groupements d’intervention plus importants, des groupes de combat (« Battle Groups »), peut-être forts de plusieurs brigades, en particulier avec un plus grand éloignement de l’Europe ou même en Europe, avant tout en cas de participation de la Turquie ; en cas d’opérations en mer, d’opérations aéroportées et de raids aériens, du reste : sur une plus grande échelle.

Mais l’UE a besoin à plus long terme d’une capacité d’intervention relativement autonome, au moins pour un contrôle à la périphérie de l’espace méditerranéen et au proche Orient.



Ihre Meinung/your opinion/votre opinion: Ihre Meinung/your opinion/votre opinion

Eigentümer und Herausgeber: Bundesministerium für Landesverteidigung | Roßauer Lände 1, 1090 Wien
Impressum | Kontakt | Datenschutz | Barrierefreiheit

Hinweisgeberstelle