Bundesheer Bundesheer Hoheitszeichen

Bundesheer auf Twitter

RĂ©sumĂ©: Du brigadiste international au membre de l’ArmĂ©e populaire -

L’armement secret dans la SBZ [sowjetische Besatzungszone = zone d’occupation soviétique] / RDA entre 1945 et 1956

Frank Heinz Bauer

Avec la fondation de la République démocratique allemande, le 7 octobre 1949, le SED [sozialistische Einheitspartei Deutschland = Parti socialiste unique d’Allemagne] dominant se vit gratifié de possibilités de développement politique inconnues jusqu’alors ; cela tombait à pic que des personnes, comme le Président Wilhelm Pieck et le Secrétaire général Walter Ulbricht, se soient préoccupés de questions militaires depuis déjà plusieurs décennies et aient tenté à différentes reprises de définir le rôle et la fonction des forces armées au sein du mouvement socialiste.

Ce qui fit pencher la balance en faveur d’un début individuel de l’Allemagne de l’Est dans une politique militaire fut avant tout le fait que Staline jugea le basculement, qui s’amorçait entre la République fédérale d’Allemagne et les puissances victorieuses occidentales de la deuxième guerre mondiale, d’un Etat ennemi vaincu à un futur Etat allié, comme une menace pour les intérêts soviétiques en matière de sécurité.

Dans la République de Weimar, la domination du KPD [kommunistische Partei Deutschlands = Parti communiste allemand] se concentrait, en matière de politique militaire, sur la création d’une organisation de défense propre, qui trouva son apogée dans la création, en mai 1923, de ce qu’il est convenu d’appeler des groupes prolétariens de cent hommes.

Approximativement 130 000 hommes appartinrent au total, en octobre 1923, à cette organisation, qui fut dirigée de manière centralisée par Hugo Eberlein et Wilhelm Pieck. Il apparut de plus, en juillet 1924, avec la création du Roten Frontkämpferbundes (RFB) [Ligue des anciens Combattants rouges], une organisation qui s’efforçait d’œuvrer, de manière accrue, en faveur de la formation militaire de ses membres. Plusieurs séjours de formation de fonctionnaires du RFB furent l’expression d’une coopération étroite avec l’Union soviétique dans les questions militaires.

Malgré cet attachement, la collaboration militaire étroite entre la Reichswehr et l’Armée rouge, demeurée secrète face au Public allemand, n’en fut pas affectée et montra clairement, que l’équipe dirigeante soviétique ne se laissait en aucun cas mener exclusivement par des considérations idéologiques, en ce qui concerne la sauvegarde des intérêts de politique de sécurité et ce, au grand dam des communistes allemands.

La guerre civile espagnole vit passer sur le front de nombreux communistes allemands en tant que brigadistes internationaux et combattants depuis 1936. Bien que les pertes furent catastrophiques avant tout faute de capacités militaires professionnelles du côté des communistes allemands, les vétérans de la guerre civile espagnole passèrent désormais pour des experts militaires au sein du KPD.

Si la rééducation avant tout des sous-officiers et soldats du rang de la Wehrmacht avait été au centre des attentions des communistes au cours de la période entre juin 1941 et la capitulation des unités allemandes à Stalingrad, les efforts se concentrèrent ensuite avant tout sur le corps des officiers. Avec la dissolution du Comité national et de l’Union des Officiers allemands sur ordre de Staline, en novembre 1945, il fut toutefois dit clairement du côté de Moscou, que du point de vue soviétique, il n’y avait aucune nécessité de voir des fonctionnaires est-allemands s’occuper des questions de politique militaire.

Ce n’est qu’en novembre 1946 que Ulbricht mit sur pied une police des frontières, forte de 2 500 hommes et dirigée de manière centralisée par l’Administration allemande de l’Intérieur.

Avec l’autorisation et le soutien de l’Union soviétique, le chef du Service de la Justice et de la Police auprès du ZK [Zentralkomitee = Comité central] : Erich Mielke, réussit à engager, entre septembre et octobre 1948, parmi 4 934 rapatriés des camps soviétiques de prisonniers de guerre, 4 774 hommes pour les interventions immédiates de la Police. Bien que l’activité paramilitaire de la Police populaire ait lieu dans l’ombre, les unités encasernées comprenaient déjà, dès septembre 1949, 24 unités d’intervention immédiate d’infanterie, 8 unités d’artillerie, 3 unités mécanisées, ainsi que quelques écoles de formation.

La guerre de Corée devint le catalyseur de considérations est-allemandes de politique militaire et eut pour conséquence le fait que la Commission de Contrôle soviétique finit par se convaincre de donner à la FDJ [freie deutsche Jugend = Jeunesse allemande libre] l’autorisation de former des « groupements d’intérêt pour le sport militaire ».

En 1951, le corps des officiers de l’administration centrale de la formation se recrutait déjà à 91 % dans la classe laborieuse, la sélection par classes ordonnée ne demeurant pas sans conséquence négative indésirable : 88 % des officiers n’avaient fréquenté qu’une école primaire à huit classes, seuls 10 % avaient passé avec succès l’examen à la fin des six années d’études secondaires et les officiers titulaires du baccalauréat et ayant fait des études supérieures demeuraient largement la grande exception.

Ce n’est qu’en avril 1952 que l’ordre frappant, donné à Pieck et Ulbricht par le Chef de l’Etat soviétique de mettre sur pied une « armée populaire sans cri », dispersa définitivement toutes les craintes est-allemandes, qui existaient de manière latente, d’être pourtant encore abandonnés par les Soviets au profit d’intérêts supérieurs concernant toute l’Allemagne.

L’insurrection populaire du 17 juin 1953 fut en effet provoquée en premier lieu par la crise économique et par la répression de la population par le SED ; cependant, la colère du Peuple se dirigea aussi ça et là contre la Police populaire encasernée (KVP). Ce n’est que lorsque les Soviets eurent engagé d’ores et déjà 500 chars de combat pour une répression dans le sang de l’insurrection que la KVP fut placée en état d’alerte avec approbation soviétique ; jusqu’au 22 juin, ce furent au total un peu plus de 13 000 éléments de la Police populaire qui furent engagés à titre de soutien de l’Armée rouge.

Aussitôt après l’adhésion de la République fédérale à l’OTAN, Pieck signa le Traité de Varsovie et, partant de là, l’intégration, qui y était prévue, de la RDA à l’organisation militaire, dominée par l’Union soviétique. Pourtant, même cinq ans après la décision de principe de mise sur pied d’une armée régulière, des tendances pacifistes fortes dans la population furent responsables de la persistance de problèmes de recrutement. Le 18 janvier 1956, la Chambre du Peuple adopta la loi, portant sur la mise sur pied de l’Armée populaire nationale ; avec la remise du Truppenfahne [version carrée du drapeau national avec le bouclier national, en général, au centre] à la 1ère Division mécanisée de l’Armée populaire nationale, le 30 avril 1956, à Potsdam, commença le transfert programmé de la KVP dans les forces armées régulières, qui trouva sa conclusion avec la dissolution de la KVP à la fin de la même année.



Ihre Meinung/your opinion/votre opinion: Ihre Meinung/your opinion/votre opinion

Eigentümer und Herausgeber: Bundesministerium für Landesverteidigung | Roßauer Lände 1, 1090 Wien
Impressum | Kontakt | Datenschutz | Barrierefreiheit

Hinweisgeberstelle