Résumé: Dépolitisation, Déclin des Institutions
Réflexions sur la menace fondamentale pesant sur les sécurités intérieure et extérieure
Michael Wladika
En partant de la philosophie d’Hegel, l’auteur critique la dépolitisation et le déclin des institutions, il les voit comme principale menace pour la sécurité extérieure.
Les institutions , en tant qu’instances médiatrices mettent de l’ordre dans le système et nécessitent des personnes, des personnalités, de la culture et une compréhension du monde et de soimême.
Selon Arnold Gehlen, l’anthropologue et théoricien des institutions, la catégorie initiale de la décision, qui provient d’un quelconque comportement faisant ressortir les faits du hasard/de l’aléatoire des événements, est centrale.
Les institutions primaires ainsi constituées ne sont pas seulement des organisations de stabilisation, mais, avant tout, également des réalités morales.
D’un point de vue anthropologique, les institutions ne manquent jamais aux êtres humains ; sans elles, ils resteraient sans décision, directement indéterminé et irréel, ils ne pourraient, en outre, pas existés en tant qu’être biologique.
Une institution signifie une telle thématisation permanente et objective, un dépassionnement et une libération.
La famille et l’état en tant que deux grandes unités de la morale, les deux institutions absolues, se trouvent sous pression du fait des alternatives qui se distinguent par l’individualisme ainsi que la privatisation de la liberté et des intérêts.
Le nivellement des institutions et le cosmopolitisme, ou mieux encore la mondialisation, mettent l’état en danger; la révolution sexuelle et les formes de vie commune alternatives menacent le mariage et la famille.
Le déclin des institutions cause le primitivisme des pensées et des formes d’action parce que les grandes institutions sont des expériences enregistrées.
Le déclin des institutions signifie la désorientation et la déstabilisation. Les communautés instables perdent leur force de résistance et les cadres pour les institutions tels que la nation, la guerre et la paix deviennent floues.
La dépolitisation se manifeste dans le fait que la notion politique n’est perçue que dans la mesure où elle est interprétable dans la notion d’expérience de la vie quotidienne et professionnelle.
La présentation moralisante est responsable du fait que l’omniprésence actuelle de la politique aboutisse à une dépolitisation de l’intérieur.
Seuls la formation, l’ascétisme, la connaissance se présentent comme chemins pour sortir de la dépolitisation parce que les institutions ne peuvent pas être fabriquées directement mais également pas être restaurées.
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