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Résumé: La situation stratégique au 31 décembre 2006

Lothar Rühl

Comme au cours des années précédentes, les foyers de guerre que sont l’Afghanistan, l’Irak et le Proche Orient, définirent les événements internationaux en 2006. S’y est ajoutée la Corée du Nord, qui aspire à obtenir le statut reconnu d’un Etat doté de l’arme nucléaire, une garantie américaine de sécurité et des relations bilatérales directes avec les E.-U., en tant que revalorisation de sa position internationale. La possession d’armes nucléaires aiderait Pjöngjang à exercer sa domination militaire à l’encontre de la Corée du Sud, riche et protégée par les E.-U. et lui servirait de moyen de pression vis-à-vis de ses voisins au Sud et à l’Est.

De même, l’affaire de la prolifération de Téhéran, qui n’est pas encore consommée, bien qu’elle soit vraisemblable, montre aussi qu’on se dirige en fin de compte, en ce qui concerne la non-prolifération des armes nucléaires, vers l’exécution du contrat, c.à.d., en cas de nécessité, vers une application internationale de la force, en tant qu’ultime moyen après les sanctions. Toutefois, ni la Chine, ni la Russie, ne voulurent laisser ces moyens coercitifs en arriver à être appliqués contre la Corée du Nord ou l’Iran. C’est ainsi que les politiques internationales de sécurité et d’ordre se sont trouvées bloquées dans les deux cas, de même que les E.-U. et l’ONU politiquement écartés.

En 2006, les craintes les plus graves quant aux conséquences à plus long terme de la guerre d’intervention américano-britannique en Iraq se confirmèrent. La crise, de plus en plus violente depuis l’été 2003, de la politique d’occupation américaine, allant de pair avec des occupations militaires contre un ennemi presque insaisissable, atteignit en 2006 un nouveau point culminant et embrasa l’ensemble du territoire irakien. Les E.-U. perdirent tant la flexibilité stratégique que l’initiative ; c’est ainsi que la paralysie menaça la politique américaine de puissance non seulement dans le Golfe mais aussi dans l’ensemble de l’Orient.

De même, l’année 2006 ne fut pas une bonne période pour l’Occident en ce qui concerne l’Hindou Kouch. Il est vrai que les Britanniques, les Canadiens et les Pays-Bas, qui avaient reçu des Américains le Sud de l’Afghanistan avec ses cinq provinces agitées, infligèrent aux Talibans de lourdes pertes mais ne purent empêcher la pénétration de nouveaux combattants, venant de la région frontalière pachtoune du Pakistan et se virent confrontés au même problème, constant, que les Américains n’avaient, d’ores et déjà, pas pu maîtriser : les effectifs des troupes de l’OTAN dans la FIAS ne suffisait plus. L’extension de la responsabilité de l’OTAN pour la sécurité à la totalité du territoire afghan pousse l’engagement militaire des alliés de plus en plus loin et de plus profondément dans un pays qui n’a jamais été uni ou en paix et qui se trouve, à l’Ouest comme à l’Est, coincé entre des voisins, qui entendent gagner en influence dominante de l’extérieur : l’Iran et le Pakistan.

La situation catastrophique dans le territoire palestinien de Gaza, les calamités dans la zone occidentale des rives du Jourdain, où la Palestine doit naître, avec l’annexe de Gaza, en tant qu’Etat indépendant, le conflit violent entre les organisations radicales rivales que sont le Fatah et le Hamas pour le pouvoir, depuis les élections israéliennes, sont liés à l’évolution au Liban de la guerre du Hezbollah avec Israël. Cette corrélation n’est pas évidente mais le lien avec Damas l’élucide dans la stratégie de conflit syrienne contre Israël en ce qui concerne une situation de guerre sur deux fronts, qui a pris naissance à la suite d’une agression indirecte sans participation militaire de la Syrie, avec pour but de récupérer le Golan, annexé par Israël.

Pour l’Amérique, prise en tant que puissance mondiale dominante, puissance prépondérante extérieure au Moyen Orient et en Extrême Orient, ainsi que dirigeante des alliances occidentales et garante puissante du système international de sécurité en matière de politique nucléaire, les crises (qui s’étaient notoirement aggravées) sont devenues un défi critique en matière de politique mondiale et de stratégie globale, auquel Washington n’a pas été capable, jusqu’à présent, d’opposer une stratégie cohérente.



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