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Résumé: La fin de la guerre civile au Soudan est-elle en vue ?

Martin Pabst

Le Soudan a été ébranlé pendant 3 décennies par la guerre civile qui provoqua certes 2 millions de morts, 4 millions d’émigrés à l’intérieur du pays et 500 000 réfugiés dans les états voisins, mais à laquelle la communauté internationale s’intéressa peu parce que le pays ne se posa pas en tant qu’acteur dans le conflit est-ouest. L’ethnique et la religion ont certainement joué un rôle dans cette guerre civile, l’opinion communément admise pensant que les musulmans arabes dans le nord du Soudan ont opprimé les chrétiens noirs africains aspirant à la sécession dans le sud du Soudan, n’a pas vraiment abordé le centre du sujet.

Les motifs centraux pour le conflit armé étaient bien plus l’institution d’une identité décrétée dans un état hétérogène, la lutte pour l’obtention du pouvoir d’élites concurrentes, les intérêts matériels (pays, eau, pétrole) ainsi que la marginalisation des régions périphériques remontant loin dans l’histoire. On ne peut pas non plus parler d’un conflit de sécession parce que les rebelles soudanais du sud oscillent depuis des décennies entre l’autonomie, le fédéralisme et l’indépendance, quoique le souhait d’avoir un propre état résulte plus de la méfiance vis-à-vis du gouvernement Khartoum que d’un nationalisme reliant.

Le Soudan, le plus grand état africain en superficie, a obtenu son indépendance en 1956. Les exigences d’égalité des langues, des religions et des cultures auxquelles prétendirent immédiatement les Soudanais du sud, furent rejetées par le Nord. L’Armée de libération du peuple (SPLA) formée dans le sud a combattu avec divers soutiens contre le gouvernement à Khartoum, auquel Washington avait retiré son soutien après la fin de la guerre froide. La proximité croissante du gouvernement avec le terrorisme international donna l’occasion aux USA d’inscrire le pays sur la liste des « états voyous » en 1993 et d’adopter des sanctions.

On en vint aux entretiens actuels pour la paix en première ligne à cause de la pression américaine sur le gouvernement à Khartoum. En raison de la croissance de la menace terroriste islamique, Washington est intéressé par la modération de la politique soudanaise ; des activistes chrétiens ont rappelé avec succès au gouvernement américain les violations des droits de l’Homme vis-à-vis des chrétiens au Soudan et les entreprises américains s’intéressent aux affaires pétrolières récemment développées.

Un arrêt des conflits à la table des négociations ouvre la possibilité d’empêcher l’indépendance du Soudan du Sud indésirable au niveau régional et au niveau international, conflits ultérieurs éventuels inclus. Le protocole signé à Machakos le 20.7.2002 après 5 semaines de négociations entre le gouvernement et le SLPA n’est pas encore un accord de paix, mais plutôt une convention cadre aux visées larges, donnant à sa suite le droit au Soudan du Sud à son autodétermination, avec l’option à l’indépendance inclus alors que le Nord peut conserver la charia ; le verdict final sur l’avenir du Soudan du Sud doit tomber dans 6 ans.

Il est impossible de pronostiquer actuellement si la lassitude de la guerre ressentie des 2 côtés va aider à trouver un règlement de paix durable. Des accords furent déjà souvent brisés dans le passé, et la participation personnelle aux négociations du ministre des Affaires étrangères, M. Powell, n’est pas non plus une garantie pour que les accords de paix restent durables.



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