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Résumé: Guerre et reconstruction en Irak

Politique de sécurité internationale sous le signe des menaces asymétriques

Andreas Wenger

Il serait trop simple de réduire les explications de l’échec d’une politique irakienne susceptible d’un accord global à la rhétorique partout exagérée et à une diplomatie peu performante. Les désaccords éclatants concernant la question de l’Irak reflètent justement aussi des estimations controverses sur les causes et les effets de menaces et de risques asymétriques. Quatre questions relevant de la politique de sécurité ont été discutées lors du conflit irakien aboutissant à des réponses très controversées : la première cherchait à mettre au clair, si et dans quelle mesure les institutions, les principes fondamentaux du droit et les régimes internationaux existants ont besoin d’être adaptés aux défis modernes de la politique de sécurité ; la deuxième, s’il est mieux d’affronter les nouveaux risques asymétriques avec des stratégies et des moyens de sécurité politique civils ou plutôt militaires. La troisième question était de savoir si une guerre en Irak était susceptible d’avoir des effets positifs ou négatifs sur la stabilité du Proche et Moyen Orient et, finalement, la quatrième étant de savoir si une politique de changement militaire de régime se répercuterait positivement ou négativement sur la lutte contre le terrorisme international et sur les efforts de limitation de la prolifération d’armes de destruction massive.

Établir la paix dans l’Irak d’après-guerre s’est avéré plus difficile que de gagner la guerre. La transition à la phase d’après-guerre a complètement échoué, la situation de départ pour la reconstruction politique est extrêmement tendue. Les raisons pour ces problèmes sont les graves erreurs d’appréciation politiques de quelque forces néo-conservatrices au sein du commandement civil du Pentagone, le manque d’un concept clair pour la phase de transition, les désaccords entre le Pentagone et le Ministère des affaires étrangères américain de nouveau survenus après la fin de la guerre et le prix politique élevé pour le manque d’un consensus au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Les leçons tirées de la guerre en Irak sont, premièrement, qu’il est inutile de gagner une guerre, si la victoire ne peut pas être transformée en solutions politiques solides ; une stratégie pour contrer des défis asymétriques ne peut être couronnée de succès que si la stabilisation et la reconstruction ont la même importance que la guerre. Deuxièmement, les Européens ont dû reconnaître qu’ils devaient reconsidérer le rôle des moyens militaires dans le cadre d’une stratégie de prévention robuste et pro-active, car celle-ci ne peut être couronnée de succès dans la lutte contre des risques asymétriques que si elle est dotée d’options préemptives et préventives. Troisièmement, les États-Unis ainsi que l’Europe devraient aspirer à une stratégie qui met prévention, gestion de crises, stabilisation et reconstruction en relation globale.

Dans les décennies à venir, le Proche et le Moyen Orient seront fort probablement menacés par une série d’implosion politiques et d’explosions sociales. Les problèmes structuraux de cette région sont énormes. Une crise démographique est à la base des tensions croissantes. Les conséquences à long terme sur la région de la guerre en Irak ne sont pas encore prévisibles. Les développements ayant eu lieu jusqu’à présent montrent par contre clairement que la pression concernant la nécessité de réformes a nettement augmenté sur les régimes arabes.

La discussion sur l’Irak était insérée dans le contexte de la lutte contre le terrorisme international d’empreinte islamiste d’une part et la limitation de la prolifération d’armes de destruction massive parmi acteurs étatiques et non-étatiques d’autre part. La question posée sur l’efficacité des régimes et des institutions multilatéraux existants concernant l’empêchement de la prolifération d’armes de destruction massive est légitime dans l’environnement de politique de sécurité actuel.

Près d’une année après le début de la guerre en Irak le dilemme central des États-Unis comme « puissance d’ordre » globale est devenu visible : à longue échéance, Washington ne peut pas venir à bout à lui seul de défis asymétriques lancés par des réseaux terroristes et des États autoritaires. Seule une politique d’opposition déterminée contre les dangers du XXIième siècle permettra d’aboutir à une résolution multilatérale de conflits. Une discussion intensive sur le changement de la politique de sécurité internationale sous le signe des menaces asymétriques est nécessaire - dans le cadre européen, transatlantique ainsi que mondial. La volonté de chercher de nouvelles réponses respectivement d’une adaptation bien réfléchie des institutions et régimes internationaux est souhaitée.



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