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Résumé: Alliances stratégiques

Unilatéralisme vs multipolarité

Heinz BRILL

«Les Alliances stratégiques » en tant que coordination temporelle des activités d’un ou plusieurs acteurs afin d’atteindre des objectifs politiques est un terme technique qui marqua Henri Kissinger à l’occasion de l’établissement de relations diplomatiques entre les USA et la Chine après la fin de la guerre du Vietnam et qui, depuis la présidence de Bill Clinton a trouvé une large diffusion au niveau de la politique internationale.

La notion est cependant restée ambiguë, mais aujourd’hui, de nombreux « partenariats stratégiques » sont cependant en concurrence pour influencer l’ordre international.

A l’époque du conflit estouest, les structures de base de la politique mondiale étaient caractérisées par le triangle des trois concurrents, USA - URSS - Chine, ainsi que par celui des trois coopérants, USA - Europe occidentale - Japon. Du point de vue de la politique de sécurité, Washington et Moscou formaient les 2 pôles d’un système bipolaire. Cette bipolarité a disparu avec la fin de l’Union soviétique et fut remplacée par une quasi hégémonie américaine.

De là, résulta un nouvel ordre mondial « unipolaire », selon Zbigniew Brzezinski, était voulu de façon ciblée par Washington depuis la fin de la 2e Guerre mondiale : la relation envers les puissances eurasiennes a toujours été la chose importante pour les USA afin d’empêcher une alliance dirigée contre eux.

Aujourd’hui, les maîtres à penser de la politique extérieure américaine après la fin de la guerre froide, qui occupent tous des positions influentes dans le gouvernement de Bush, sont des unilatéralistes globaux qui se déclarent pour un fort engagement des USA mettant l’accent sur les intérêts nationaux et se remarquent par l’appui de l’initiative individuelle américaine et l’affaiblissement du droit international public.

Tandis que les USA veulent un ordre mondial unipolaire, les grandes puissances régionales aspirent à un système multipolaire. La Russie qui voulait déjà à l’époque de Eltsine, établir un triangle stratégique avec la Chine et l’Inde, est, dans ce cas, à évoquer à la 1ère place. A la fin des années 90, le Ministre russe des Affaires étrangères, Primakov, développa son concept d’un monde multipolaire comme réaction à l’élargissement de l’OTAN vers l’est, concept qui fut avidement repris par Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Igor Ivanov.

La Chine, qui se voit en tant que super puissance asiatique aspirant a un renforcement de l’ONU et au contournement des plans hégémoniques des américains, soutient la Russie dans ce sens. La position indienne est semblable, même si New Delhi accomplit une approche prudente auprès des USA, vraisemblablement avec pour objectif d’agrandir sa sphère d’influence asiatique sans la Russie, mais avec la Chine.

En Europe, c’est en première ligne à la France que déplait le rôle hégémonique américain. De ce fait, Paris pousse à l’unification européenne, la création d’une identité de défense européenne et au renforcement de la volonté européenne d’affirmation de soi.

Bien plus que la Grande-Bretagne, ou même que la République Fédérale d’Allemagne, la France entretient un rapport ambivalent avec l’unique superpuissance.

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, un nouveau modèle de la politique extérieure américaine ressemblant à un système de « moyeu et de rayons » est perceptible. Les USA sont le moyeu et l’Europe, la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon ou le Proche-Orient, pays avec lesquels on peut faire de la politique selon les besoins, sont les rayons.

De cette manière, Washington a la possibilité d’empêcher que des puissances de second plan se liguent contre l’Hégémonie. Les USA n’affrontent pas seulement les états dits « crapuleux » au niveau mondial, ils organisent également leur résistance contre « l’axe du mal » au niveau régional : au Proche-Orient, Washington travaille brillamment à une alliance avec la Turquie et Israël.

La structure de l’ordre international et le jeu des puissances sont déterminés dans chaque constellation par le nombre, la force et les objectifs des puissances dominantes, par leurs relations les unes avec les autres et avec les autres états, ainsi que par leurs alliances et la formation de groupes. Les conflits des nations se référant à la légitimité des intérêts nationaux ont remplacé l’hégémonie de l’ère du conflit estouest ; ce qui représente un défi pour la politique d’alliance de tous les états.



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