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Résumé: Sur le front de l´ínformation

Expériences faites par l´OTAN dans le cadre de son travail de relations publiques et d´information au cours de l´opération au Kosovo - Lessons Learned

Wolfgang Schober

Jamie Shea, chef du service de la presse et des médias du Bureau de l’Information et de la Presse (BIP) tire six enseignements des relations publiques de l’OTAN pendant le conflit au Kosovo : En période de crise, il est irréaliste d’avoir un rapport de perfection avec les médias. La confusion et l’insécurité seraient des caractéristiques distinctives d’une crise voire d’un conflit armé, ce qui expliqueraient les difficultés internes aux alliances en ce qui concerne la mise à disposition d’informations actuelles. De surcroît, le service de la presse et des médias de l’OTAN serait tombé sur des destinataires pour lesquels l’opération « force alliée » d’une durée de 78 jours aurait été subjectivement perçue comme un long conflit.

L’OTAN et les médias avaient après tout des intérêts différents ; l’alliance voulait adresser au public des messages d’ordre général et faciles à comprendre alors que les journalistes étaient intéressés par les détails, les informations de fond et les rapports « d’initiés ».

L’OTAN doit renforcer son organisation de presse et de médias aussitôt qu’une intervention active dans un conflit est en vue. L’effectif du BIP était conçu pour un service de la presse et des médias en temps de paix et il a fallu environ un mois pour qu’un Centre d’Opérations pour les Médias soit organisé.

La transmission d’informations militaires par SHAPE en période de crise doit être améliorée. La faible vitesse du flux d’informations militaires vers l’OIP a déclenché de vives critiques de la part de quelques représentants de la presse et a mené à une réduction de la crédibilité de l’OTAN.

Des connaissances sur l’adversaire lors d’une crise ou d’un conflit doivent être améliorées. Le manque d’analyse approfondie de la situation au niveau politique et diplomatique aurait été une carence décisive de l’OTAN et aurait empêché la prise de mesures préventives plus rapide pour atténuer les effets de la propagande yougoslave dans les médias occidentaux. Un autre dilemme résiderait dans le fait que l’adversaire aurait eu un accès complètement libre aux médias occidentaux, ce qui à l’inverse, ne fut pas le cas pour l’OTAN.

A l’époque de la télévision, les images jouent un rôle décisif dans les reportages. Le manque de matériel vidéo actuel aurait compliqué la justification de la situation de l’alliance alors que le côté yougoslave a intelligemment utilisé son matériel cinématographique à son gré.

Les médias devraient être fournis en permanence en informations actuelles. Ceci serait l’unique possibilité de s’assurer que les représentants des médias seraient attachés à leur propre centre de presse et qu’ils éviteraient de chercher ailleurs d’autres points de vue éventuellement critiques. L’OTAN n’aurait de plus pas reconnu à temps la position sceptique régnante dans la population de quelques pays membres et aurait commencé trop tard avec ses mesures actives de relations publiques.

Pour résumer, Shea constate que, malgré les carences énumérées, l’alliance aurait réussi à transmettre son message à « monsieur tout le monde », soit le rétablissement des Droits de l’homme, la fin des expulsions et le rétablissement de la paix. Le travail d’information de l’OTAN aurait également convaincu l’adversaire, l’aurait finalement amené à faire des concessions et, enfin, aurait été crédible auprès des victimes du conflit.

L’équivalent au BIP du côté du quartier général militaire SHAPE était le Public Information Office (PIO), qui a bien plus critiquement examiné son rôle dans le conflit au Kosovo que le BIP. Pour commencer, la disponibilité pour la presse et l’accès au commandant (SACEUR) n’obtinrent pas vraiment les meilleures notes, de même, le manquement de respect du plan de relations publiques autorisé a été critiqué. Le PIO a massivement critiqué la création d’un Information Operations Center (IOC) qui a mené à l’amalgame de la propagande et des informations publiques. La réduction des visites de groupe auprès de SHAPE dans le quartier général de l’OTAN pendant la guerre aérienne a supprimé la possibilité à l’alliance de parler directement avec des visiteurs haut gradés.

Le PIO adresse des louanges sans fin à l’équipe d’instructions qui s’est formée en raison des contraintes effectives des relations publiques en crise et a assuré une excellente préparation au porteparole militaire. Il est toutefois parfaitement incompréhensible que cette équipe ait été, par la suite, subordonnée à l’IOC. L’IOC en tant qu’échelon hiérarchique supplémentaire a provoqué un retard des informations du PIO et contrecarré le concept d’une politique médiatique ouverte. En outre, l’accès au commandant a inutilement été rendu plus difficile par l’IOC.

Le service de la presse et des médias et le Information Opération doivent être séparés. Les journalistes acceptent que le département du travail médiatique ait à argumenter « pour luimême », mais n’apprécient aucunement d’être confronté à un département de relations publiques qui, en raison de sa structure laisse distinguer des intentions de manipulation. Un tel département se priverait luimême de sa crédibilité et de ce fait de celle de l’ensemble de l’institution.

Le BIP et le PIO conviennent donc de conséquences pour l’avenir, il faut d’abord résoudre la situation personnelle insatisfaisante, les connaisseurs du système médiatique étant cependant plus importants que des personnes avec des connaissances militaires spécialisées. En outre, le flux d’information interne à l’alliance doit être accéléré et devenir plus sûr grâce à l’introduction de liaisons codées. La classification du matériel de renseignement devrait être repensée et les divers règlements de « Copyright » responsables des énormes pertes de temps comme par exemple pour la publication d’image devraient être retravaillés. Finalement, il faudrait s’assurer que la fluctuation du personnel dans le service de la presse et des médias soit minimale.



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