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RĂ©sumĂ©: Bases de la conduite opĂ©rative relatives à l´histoire des idĂ©es dans l´espace germanophone

Wolfgang Peischel

L’efficacité du procédé de commandement opérationnel se mesure à la capacité principale d’atteindre un objectif stratégique militaire malgré une infériorité en effectif et en matériel et est en grande partie indépendante de la taille, de l’équipement et du niveau de développement technologique des forces armées commandées ou également de l’expérience de la guerre.

Les relations « lourdes de conséquences » entre les commandants et les commandés caractérisées par l’empathie et la responsabilité réciproques, le principe de commandement par mission et la qualité des décisions de commandement basées sur la synergie entre la théorie et l’expérience voire sur la créativité opérationnelle et la capacité de réflexion critique et analytique sont les éléments essentiels de la pensée de commandement dans l’espace germanophone qui doivent assurer la supériorité du commandement malgré l’infériorité numérique.

Dans l’espace germanophone, ces principes sont parties intégrantes de la tradition de commandement germanoprussienne, bavaroise ainsi qu’autrichienne et, également de la version française qui en découle. Elle est en nette opposition avec la philosophie de commandement angloaméricaine et se définit par une évolution philosophique de l’histoire des idées et une évolution politique et juridique communes voire parallèles.

Par conséquent, les procédés de commandement ne sont pas une fabrication artificielle qui peut être à volonté « posée » sur les forces armées, mais dérivent de l’évolution de l’histoire des idées.

Ces bases de la compréhension contemporaine du commandement et son influence sur la pensée opérationnelle dans l’espace germanophone sont un réseau complexe et interdépendant qui est marqué par l’influence de la pensée philosophique catholique, l’humanisme, la formation idéale d’Humboldt et le siècle des lumières.

De la théorie philosophique catholique dérivent le principe hiérarchique, le principe des décorations, les relations particulières entre les commandants et les commandés, le droit voire le devoir de résistance.

L’humanisme a apporté l’aspect moral en tant qu’échelle de valeur dans le commandement, ce qui s’exprime chez Clausewitz dans l’exigence de contenus d’éducation humaniste et de formation de caractère pour le commandant militaire ; ce qui est une condition essentielle pour le développement de l’ordre laissant le choix des procédés d’exécution. Le savoir, la formation du caractère et la conscience des valeurs, la capacité de jugement et de critique et la capacité de raisonnement logique sont des critères pour les cadres militaires, qui correspondent à la formation idéale de Humboldt, alors que l’accès à la formation pour les citoyens découlant du siècle des lumières avait introduit le niveau de formation comme critère de qualité et amena à une nouvelle évaluation de l’individu.

La relation particulière entre les commandants et les commandés en tant qu’élément de commandement opérationnel actuel trouve ses racines dans le droit féodal du Moyen Âge qui connaissait un rapport de fidélité entre seigneur et vassal et qui coïncide avec le droit voire le devoir de résistance qui remonte à Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin. L’obligation d’obéissance absolue n’existait pour le vassal qu’aussi longtemps que le seigneur assumait consciencieusement son devoir de protection.

Le principe de commandement par ordre laissant le choix des procédés d’exécution est une évolution du siècle des lumières, ordre pour lequel le destinataire de la mission est le soldat responsable et doué de raison, et qui utilise sa capacité acquise dans un système de formation basée sur la capacité de jugement dans la zone d’action qui lui est donnée à l’avantage de cette mission.

La position des commandants qui laissent consciemment le droit à l’erreur afin d’encourager la responsabilité personnelle est importante pour le fonctionnement dans l’ordre laissant le choix des procédés d’exécution. Le but de cette approche basée sur la puissance de jugement est de former l’aptitude du commandant de troupe à prendre des décisions rapidement et sûrement de façon à ce que naisse chez les personnes extérieures l’impression que cellesci proviennent d’une « étincelle divine » ou du génie militaire.

De la fusion synergique entre la théorie et l’expérience résulte une qualité de décision de commandement, qualité qui laisse naître une supériorité de commandement nécessaire en compensation à la puissance numérique de l’adversaire. « Le procédé hypothétique de travail du commandement opérationnel » dont les origines se retrouvent chez Clausewitz, mélange la tradition scientifique de l’expérience avec la théorie analytique systématique et permet un effet de synergie qui, combiné avec une créativité opérationnelle, apporte une qualité de décision supérieure au procédé angloaméricain de « Commander’s Intent ».

La défaite de la France en 1940 (perte de la réalité du commandement militaire, carence de la démocratie et manque de combat au sein des forces armées), la défaite de la Prusse en 1806 (divergence entre la théorie et la pratique, confusion sur la stratégie et la tactique) et l’inadmissible interprétation raccourcie de la théorie de guerre de Clausewitz pendant le troisième Reich (autorisation de la « guerre totale » et de la « pensée d’extermination) sont des exemples pour une pensée opérationnelle « limitée » en raison d’un manque d’observation des bases de l’histoire des idées.

L’aptitude de l’officier d’étatmajor à reconnaître les rapports politiques, une formation d’officier prenant en considération une large approche scientifique interdisciplinaire, l’élaboration d’une systématique scientificomilitaire générale, le perfectionnement du processus hypothétique de travail de commandement opérationnel, l’observation du principe de l’ordre laissant le chois des procédés d’exécution ainsi que la mise en valeur de l’empathie et de la responsabilité basées sur des relations de commandement particulières sont les revendications centrales pour la mise au point d’une pensée opérationnelle dans le cadre d’une tradition de commandement importante pour l’Autriche.



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