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Résumé: L’évolution de l’art de la conduite opérationnelle moderne

Influences sur l’Armée fédérale autrichienne

Philipp Eder

« Conduite opérationnelle », « art opérationnel » ou tout simplement « opération » (militaire) qualifie sémantiquement le niveau de commandement militaire situé entre la stratégie voire la stratégie militaire d’un côté et la tactique d’un autre côté, niveau dont il est question dans cet article. Ces notions doivent être rigoureusement différenciées des termes tels que « opération dans la profondeur », « opérations d’information » ou « opération de soutien » parce que ces dernières doivent être vues indépendamment du niveau de commandement.

La défaite des USA lors de la guerre du Vietnam malgré des victoires tactiques dans presque tous les combats a clairement montré que le maillon manquant entre les actions tactiques et les objectifs stratégiques était une raison pour cet échec. Une conséquence directe à cela fut la mise en place du US Army Training and Doctrine Command (TRADOC) qui développa des concepts opérationnels qui ont été publiés dans le règlement FM 100-5 « opérations » qui ne furent pas seulement déterminant pour les Forces armées américaines, mais également pour les alliés.

Avec le règlement FM 100-5, parut en juillet 1976, l’armée américaine recommença après la guerre du Vietnam à se tourner vers le théâtre des opérations européen et dû constater que l’Union soviétique était supérieure non seulement en nombre, mais également technologiquement. On a voulu combler les déficits d’une usure de l’échelon d’attaque du Pacte de Varsovie dans des positions de retardement avec la doctrine de « Active Defense », mais on omit toutefois que l’on évoluait beaucoup plus au niveau tactique qu’au niveau opérationnel.

Ce déficit fut comblé par le règlement FM 100-5 de 1982, qui formulait le concept AirLand Battle (combat airsol), soit une opération offensive, portant le déroulement du combat dans la profondeur de l’espace des opérations et qui devait attaquer le deuxième échelon, les réserves et les installations logistiques de l’adversaire. En raison de sa complexité, et à la différence des précédents concepts, la bataille airsol ne se laissa plus réaliser qu’avec le concours des forces armées. Le champ de combat élargi, avec l’accent mis sur les facteurs forces, temps et espace, fut la partie centrale de l’idée de l’opération.

Après le succès de la deuxième guerre du Golfe, le règlement FM 100-5 de 1993, ne modifia pas les bases essentielles du commandement opérationnel, mais réagit toutefois à la fin de la guerre froide avec l’introduction du concept de « Operations Other Than War », dont des censeurs critiquèrent le bienfondé. La notion également nouvelle, de « commander‘s intent » représenta une claire passage vers de l’installation de la conduite par mission.

Le règlement FM 3-0 de 2001 représenta la 14e version depuis 1905 d’un règlement de service en ce qui concerne la conduite des opérations l’armée américaine et fit fusionner les formes d’opération classique et les « Operations Other Than War » à travers les quatre procédures opérationnelles, soit les opérations offensives, défensives, de sécurité et de soutien qui se distinguent par leur caractère interarmée. Le combat pour obtenir des informations et avec les informations fait résolument partie de la doctrine.

Le problème d’un échelon de commandement opérationnel ne s’est pas directement posé pour l’armée fédérale de la deuxième République : d’une part, le problème de la mise en place prédominait et d’autre part, les ordres de grandeur nécessaires à cela manquaient. Le règlement de service « Conduite de la troupe » (1965) définissait l’opération en tant que « …le mouvement de grandes unités à des fins de batailles et leur conduite dans la bataille », on reconnut toutefois rapidement que ceci équivalait à une limitation du cadre des opérations sur les opérations mobiles. Ce ne fut qu’avec le concept statique opérationnel de la défense par zones qu’une idée d’opération fut introduite à partir des années 70, idée qui toutefois en raison d’objectifs politiques non clairs et un apport de moyens insuffisant, vécu dans l’ombre derrière la tactique.

Le règlement FM-100-5 publié en mai 1986 incorpora finalement des aspects conceptuels de la planification opérationnelle, telle que par exemple l’idée du centre de déploiement des forces et de la capacité d’action de l’adversaire (centre de gravité) en tant que «désignation militaire, économique et morale récapitulative  de la puissance d’une nation, d’une alliance, d’une coalition ou d’un parti en conflit, qui en cas de conflit armé a un caractère décisif pour le tournant d’une guerre », tout comme la définition de l’armée fédérale correspondante est, la notion « conduite opérationnelle » fut toutefois remplacé par « art opérationnel ».  L’objectif de la conduite opérationnelle doit être la concentration de toutes les forces et moyens disponibles contre le centre du déploiement des forces et la capacité d’actions de l’adversaire ainsi que la protection de son propre centre contre les attaques de l’adversaire.

Afin d’atteindre ces objectifs, l’identification et la neutralisation des dits « domaines clés » (points décisifs) d’un point de vue spatial, des forces ou spécifique aux informations, peuvent avoir une importance décisive. En outre, les lignes d’opération voire les « points culminants » déterminent également la direction temporelle et spatiale des forces par rapport aux forces adverses.

En raison de la participation croissante à des mission pour la paix, l’armée fédérale se voit contrainte de réfléchir à nouveau sur l’échelon de commandement, sachant toutefois que des procédés internationaux standardisés doivent être fusionné avec les principes de commandement autrichiens.

La planification et la conduite opérationnelles doivent transposer les desseins politiques et les données stratégiques militaires en ordre pour la conduite tactique en définissant les objectifs opérationnels, les transpose en concepts, en plans et ordres d’opération et coordonne les mesures tactiques et logistiques étant nécessaires à cela.



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