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Résumé: Terrorisme nucléaire et radioactif - option réelle ou danger imaginaire ?

Commentaires d’un physicien nucléaire russe

Alexander B. Koldobskij

La juste évaluation des dangers du terrorisme technologique qui a pour objectif la mort d’un maximum de personnes en provoquant des dommages spectaculaires est la condition de base pour l’examen de ce phénomène et devrait être l’affaire des scientifiques, et non celle des politiciens ni des journalistes.

Naturellement, il ne faut pas strictement exclure le terrorisme nucléaire ou radioactif parce qu’il existe effectivement des armes nucléaires et des terroristes, mais il faudrait instaurer un jugement réaliste de ces dangers.

Il est impossible de produire des charges explosives nucléaires sans disposer d’un volume suffisant de matériaux fissibles. Ce matériel ne peut être obtenu qu’avec quelques isotopes d’éléments ayant un chiffre élevé dans le système périodique des éléments. Pour des raisons physiques, on ne peut pas fabriquer des charges explosives nucléaires à partir de combustibles pour les réacteurs, respectivement pour les éléments qui sont placés sous l’uranium dans le système périodique des éléments, et il n’est, même pour les industries d’armement des pays les plus avancés technologiquement, pas question d’utiliser les dits éléments transplutonium à cause de la difficulté à les obtenir.

Seuls l’uranium 235 et le plutonium 239 purifié (d’au moins 90 à 94 %) sont faits de manière réaliste pour la construction d’une charge explosive. Pour le principe de fonctionnement d’une bombe nucléaire, la dite « masse critique » est déterminante, masse qui peut être obtenue soit par l’augmentation de la masse du matériel fissible en conservant sa densité, soit par l’augmentation de la densité en conservant la masse. Dans le « type canon », une masse sous le seuil critique, telle qu’une charge, est tirée dans une autre masse ce qui fait que l’état dépasse le seuil critique ; lors de l’implosion des charges, cet état est atteint par le biais de l’explosion d’un explosif chimique qui est disposé autour d’une balle de masse sous le seuil critique.

Il n’est pas possible de fabriquer une bombe de type canon à partir du plutonium 239 parce que la chaîne en réaction débute trop tôt pour ne produire qu’une « grosse détonation ».

Lors de l’emploi de plutonium utilisé dans des réacteurs, la masse au dessus du seuil critique est deux fois plus grande en raison de la présence d’isotopes non souhaités ; il n’est pas question d’avoir une charge implosive en raison de la haute température du matériau fissible. On pourrait principalement produire un noyau de charge explosive de ce type de réacteur au plutonium, mais son investissement technique et financier est si important que même les puissances nucléaires reculent.

La miniaturisation de noyaux de charge explosive pour passer à une taille inférieure à celle en gramme du plutonium 239 se heurte aux limites de l’impossibilité de fabrication de la densité nécessaire par le biais de combustible. Le volume nécessaire ainsi que la complexité de l’enrichissement sont les obstacles principaux en ce qui concerne l’uranium 235.

Le vol ou l’acquisition illégale d’un noyau de charge explosive ne présente également aucune issue pour les terroristes parce que les mesures de sécurité représentent un obstacle insurmontable et même lors du démontage d’une tête explosive, la construction par des terroristes d’une autre tête capable de fonctionner reste exclue.

En raison de ces difficultés, il n’est pas imaginable que des états tels que la Corée du Nord ou l’Irak disposent véritablement de la bombe nucléaire ou qu’ils vont en disposer dans un avenir proche.

Le recours d’une dite bombe « sale » qui pourrait produire une certaine contamination par le biais de l’utilisation d’explosifs conventionnels et de matériaux légèrement radioactifs reste la dernière menace du terrorisme nucléaire. Bien que techniquement réalisable, une telle méthode ne serait toutefois pas très efficace.



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