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Résumé: Stratégie militaire en mutation

Horst Pleiner

Le 11 septembre 2001 marque en même temps la fin de l’illusion de pouvoir obtenir des « dividendes de paix » après la fin de la Guerre froide et réduire les dépenses pour le domaine de la sécurité ainsi que le point de départ pour une nouvelle stratégie américaine qui ne connaît pas seulement la défense face à des menaces terroristes à l’intérieur du pays, mais qui mise également bien plus sur des actions militaires préventives contre les organisations terroristes et les régimes qui les tolèrent et soutiennent.

Il ne s’agit pas uniquement pour les USA du combat contre le terrorisme, mais également de la protection des ressources et des voies de transport. Sous ce point de vue, la présence américaine dans toute une série de républiques de l’Asie centrale, voire au Proche et au Moyen-Orient recouvre une toute autre valeur, alors que l’UE, elle, n’a même pas encore trouvé de point de départ commun dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD).

La dissuasion et l’endiguement restent des éléments importants de la stratégie militaire américaine ; ils sont cependant désormais également étendus aux opérations préventives contre le terrorisme et les producteurs d’armes de destruction massive. Ni l’ONU, ni l’OTAN ne pourront mettre un frein aux USA, tout comme Washington l’a prouvé lors de la guerre en Irak, ou même plus tôt lors de son action isolée dans la crise de Suez ou dans une série d’interventions en Amérique latine. En ce qui concerne la propagation d’armes de destruction massive, la question de savoir comment les USA vont se comporter vis à vis d’autres états que l’Irak reste toutefois en suspens.

Les tensions transatlantiques qui se sont récemment ouvertement révélées lors de la crise irakienne soulèvent la question sur l’avenir de l’OTAN qui se trouve dans un processus complexe d’élargissement. L’OTAN ne se transformera en aucun cas en une alliance politique parce que les structures pour cela sont inexistantes. L’élargissement 2004 apporte une mutation de sa situation stratégique militaire à l’Autriche, ce qui rend une réorientation des forces armées nécessaire.

En 1999, avec le headline goal d’Helsinki, l’UE s’est fixée une tâche ambitieuse pour sa PESD en voulant mettre, déjà cette année, 60000 hommes à disposition pour des missions humanitaires ou de maintien de la paix qui devraient être mobilisables en 60 jours et être en mesure d’accomplir leur mission sur des théâtres d’opérations pendant un an. C’est là que les carences concernant les capacités stratégiques, comme par exemple dans le transport aérien ou maritime, mais également dans les armes de précision ou la défense anti-missiles vont apparaître.

Ainsi, tout comme les USA qui réorganisent ses forces armées depuis déjà de nombreuses années, les états européens ne vont pouvoir s’abstenir d’adapter leur forces armées au nouveau profil des missions. Chaque pays doit entreprendre cette transformation en raison de données de politique de sécurité claires, comme par exemple en Autriche, ou celles-ci sont traitées par la Commission de réforme de l’Armée fédérale. A l’avenir, toutes les forces armées ne seront pas capables de recouvrir tout l’éventail des missions ; une coopération étroite et une spécialisation dans le cadre de l’OTAN voire européen est donc inévitable.



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