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Résumé: Les Chiites irakiens après la chute de Saddam Hussein

Walter Posch

Deux semaines après la fin des combats lors de la guerre en Irak, l’autorité provisoire de la coalition (Coalition Provisional Authority - CPA) et un conseil d’administration (Governing Council) ont été créés. Leur tâche est de reconstruire le pays et ses institutions ainsi que la création de conditions pour que le peuple irakien puisse lui-même décider de son avenir démocratique. Le « Conseil suprême pour la Révolution islamique en Irak » (SCIRI) qui s’est déclaré pour une participation au conseil gouvernemental a eu une part importante dans la création de cette administration intérimaire. Suite à cela, pas moins de treize Chiites, venant toutefois de partis différents, se trouvent dans cet organe et y ont la majorité.

Les Chiites représentent le plus grand groupe de la population en Irak, mais furent toujours traités comme une minorité privée de ses droits par le parti Baath au pouvoir. Etant donné que l’aide américaine escomptée lors de leur soulèvement contre le régime en 1991 ne vint pas, leur relation face à la puissance occupante se présentait ambivalente à la fin de la dernière passe d’armes : ils reprochaient encore leur « trahison » aux USA, mais devaient toutefois reconnaître qu’ils étaient obligés de trouver une forme de coopération avec les institutions américaines présentes dans le pays. Les Chiites étaient le seul groupement dont les structures organisationnelles étaient capables de remplir le vide causé par la fin du parti Baath.

Le grand ayatollah Sistani et l’Ecole supérieure de théologie à Najaf, l’ayatollah Hakim victime plus tard d’un attentat, le SCIRI, Muqtada Sadr et ses partisans, le parti Dawa et la Fondation Al-Khoei dont la composition, l’orientation politique et les objectifs seront décrits en détails, étaient les points de cristallisation les plus importants. Ces groupements ont en commun le fait de faire des efforts pour endiguer le chaos en créant des comités de voisinage et des réserves, ainsi qu’en réalisant des aides sociales ; suite à cela, leur ancrage dans la population est remarquable.

Les fractions chiites se querellent entre-elles et montrent divers degrés de disposition à la coopération face à la puissance occupante. Des groupes radicaux essaient d’instrumentaliser les frustrations des Irakiens concernant la situation précaire de la sécurité contre les USA; les attentats, tels que l’assassinat de l’ayatollah Hakim probablement par les partisans de Saddam pourrait déstabiliser la situation de telle manière qu’une guerre civile entre Chiites et Sunnites pourrait avoir lieu.

L’Iran possède un intérêt vital à l’évolution se produisant dans son pays voisins, mais a cependant largement perdu le contrôle sur le SCIRI ; ces derniers temps, Muqtada Sadr et ses partisans ne semblent pas être peu enclin à prendre cette place. En général, Téhéran semblerait toutefois suivre une politique prudente, afin de ne pas tomber complètement dans le champ de mire des USA qui, sans cela, reprochent déjà à l’Iran un armement nucléaire illégal et l’hébergement de terroristes d’Al-Qaïda.

Les chances d’une évolution démocratique de l’Irak sont prudemment jugées positives parce que la situation dans la partie chiite du pays s’est assez bien stabilisée, que la doctrine chiite n’est pas orientée de prime abord contre la démocratie et qu’une séparation de l’église et de l’état est pensable parce que l’intégration d’ecclésiastiques dans la politique contredit la doctrine chiite traditionnelle.



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