Résumé: Que va-t-il advenir de la structure sous forme de division de la Garde nationale de l’Armée ?
Raymond Bell
La Garde nationale de l’Armée (désignée jusqu’en 1948 simplement Garde nationale) fait remonter les débuts de ses divisions de combat jusqu’à peu de temps avant la première guerre mondiale. Au cours de la deuxième guerre mondiale, neuf divisions de la Garde nationale combattirent dans la zone pacifique des opérations, alors que les dix autres furent engagées en Europe, dont deux en Europe du Nord Ouest et en Italie. Jusqu’à l’engagement en Iraq en 2003, la guerre de Corée fut la dernière occasion de voir les divisions de la Garde nationale de l’Armée accomplir leur service en dehors du continent américain, avec leurs formations de combat, organiquement subordonnées.
Depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001 à Washington et à New York City, la Garde nationale de l’Armée devint un facteur important de la protection du territoire des E.-U. Des voix se firent entendre, stipulant que la protection du territoire devait devenir l’unique tâche des Gardes mais le manque d’unités de l’Armée active disponibles opérationellement offrirent à la 42ème division de la Garde nationale de l’Armée son engagement en Iraq. En octobre 2005, sept groupes de combat, sous forme de brigades (BCT = Brigade Combat Teams) de la Garde nationale de l’Armée furent engagés en Iraq.
Actuellement, la transformation de l’Armée active est en cours, laquelle aura aussi des conséquences sur la Garde nationale de l’Armée. Une articulation sous forme de « Unité d’engagement X » - « Unité d’engagement Y » - « Bataillon de combat » (Unité d’Action, UA) prendra la place de la structure traditionnelle Armée - Corps - Division - Brigade - Bataillon. Le bataillon de combat doit être l’élément de lutte primordial en tant que groupe de combat sous forme de brigade (BCT). Le BCT doit pouvoir opérer de manière indépendante et ne pas recevoir d’ordre, en ce qui concerne l’assistance au combat et l’approvisionnement, d’un échelon de commandement supérieur.
La direction de l’Armée américaine projète de faire passer le nombre des brigades de 33 à 43 jusqu’à 48 dans l’Armée active et à 34 dans la Garde nationale de l’Armée. Alors que les brigades sont groupées, en tant qu’UA, sous des pavillons de divisions, le statut des divisions évolue en tant que tels. Il y a lieu de prévoir que la division de la Garde nationale de l’Armée évoluera de son organisation actuelle dans le sens allégué par son pendant actif. L’expression Division de la Garde disparaîtra probablement et sera remplacée par l’expression plus lourde de sens Unité d’Engagement de la Garde nationale de l’Armée.
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