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Résumé: L´Asie du Sud – grandes peurs et grandes espérances

Alain Lamballe

Les sept états, soit le Pakistan, le Bangladesh, le Népal, le Bhoutan, le Sri Lanka et les Maldives font partie de l’Asie du Sud. L’Inde devrait cependant, en raison de sa taille et de son potentiel économique, valoir comme grande puissance régionale, dont la position est toutefois défiée par le Pakistan.

Le Pakistan, le Bangladesh et les Maldives sont officiellement des états musulmans ; le Sri Lanka et le Bhoutan sont bouddhistes, le Népal est un royaume hindouiste et l’Inde, bien qu’officiellement séculaire, possède une majorité hindouiste.

Etant donné qu’il existe des relations complexes entre les majorités et les minorités religieuses et ethniques et que chacune des religions représentées ici est, dans différentes mesures, entremêlée de courants intégristes, un potentiel élevé de conflit revient à la religion.

L’agitation plus ou moins sans entraves due à des extrémistes islamistes au Pakistan fait face à une agitation de même sorte d’organisations hindouistes en Inde. Avec l’Islam et l’hindouisme, deux mondes fiers et orgueilleux se rencontrent en Asie du Sud et provoquent un vrai « choc de civilisation » dans le sens de Huntington.

A côté de chiffres démographiques en forte hausse, le secteur de la santé et les catastrophes écologiques représentent la plus grande menace de la sécurité, alors que des progrès significatifs auraient pu être réalisés ces dernières années dans le domaine de l’approvisionnement en nourriture.

Les conflits interétatiques n’ont pas mené à de grosses pertes malgré les chiffres élevés des effectifs des forces armées ; on ne peut cependant pas partir du principe que ceci ne va pas changer dans l’ère nucléaire. Certes, l’Inde et le Pakistan semblent partager l’avis sur le seuil nucléaire, toutefois les deux côtés s’arment constamment dans le secteur conventionnel.

La situation est très différentes en ce qui concerne l’image des conflits intérieurs : le démembrement du souscontinent en 1947, la fondation du Bangladesh et les conflits religieux se ravivant sans cesse ont fait bien plus d’un million de victimes.

A l’exception des Maldives, il y a des mouvements sécessionnistes dans tous les pays de l’Asie du Sud qui se saisissent des armes et déstabilisent la région.

L’Asie du Sud a toutefois également le potentiel de se développer positivement : la croissance économique de 7 % par an de l’Inde ainsi que ses performances dans la recherche et les technologies de l’information sont des signes encourageants, de même que le début des mesures de sécurité et d’établissement de confiance existantes entre les états et les régions.

Il reste cependant encore beaucoup à faire : un nouveau groupe de meneurs politiques sera nécessaire afin d’apporter une solution aux problèmes qui occupent depuis longtemps l’ordre du jour, comme par exemple ceux du conflit au Cachemire.



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